vendredi 23 août 2013

23 août - ou - Le retour!

Et oui! Ça s’est fait tout en douceur en plus. ☺

Sputnik de retour à la maison


Le post qui s’intitule judicieusement Hee ça chie le retour, évoque un peu les difficultés de naviguer sur le fleuve. Météo dure à prévoir et très changeante, courants et marées qui te forcent à voyager à des heures bien précises (genre de nuit quand tu feelerais pour faire un gros dodo) ou qui t’empêchent de partir à des heures précises (genre une belle journée ensoleillée avec le courant du mauvais bord). Mais on ne s’éternise pas trop là dessus. C’est un peu complexe de bien faire comprendre et au fond, ça intéresse qui à part les autres monsieur de voiliers?

Le soleil se lève sur notre dernière journée de voile


Pour vous mettre ça au plus simple, on essaie de descendre à Québec depuis mercredi passé. Ça veut dire que ça a pris 10 jours de nos vacances pour le trajet du retour – trajet qui avec les conditions idéales en aurait pris 5 jours. On s’entend qu’il s’en passe des affaires dans ces jours là…

  1. Après avoir fondé tant d’espoir de déjeuner au resto de la Marina de Cap-à-l’Aigle qui s’est avéré fermé, le « Doc », un vieux marin qui fume la pipe et raconte des histoires sans arrêts,  nous a finalement prêté sa voiture (Est-ce qu’on se connait? La réponse est pas pantoute.), « Là, tu touches pas au break à bras. Ça fait 7 ans que j’y ai pas touché pis…ben..tu y touches pas. Mais pour pas prendre de chances, j’ai mis un post-it sur le bras de vitesse. » En entrant dans l’auto on pouffe de rire en voyant un post-it rose écrit NON tappé sur le bras de vitesse. On est définitivement pas les seuls à qui il prête sa voiture lui. Note; une chance qu’il a écrit sont nom sur la clé de sa voiture, c’était pratique rendu le moment de le remercier…
  2. En revenant de notre épicerie (belle journée ensoleillée) et de faire notre dodo-suite-voyage-de-nuit-pis-on-est-fatigués, les voiliers commencent à arriver. « Ah ben Sputnik!!! Vous êtes déjà là, vous l’avez fait de nuit? En tout cas, nous autre c’était la plus belle voile de toutes nos vacances aujourd’hui. » Réponse : Wow c’est super ça!!! Pensée intérieure : Mange de la marde. 
  3. Trajet vers St-Jean-Port-Joli; Dame nature nous annonce un temps assez intense pour le lendemain, mais là, il annonce ça tous les jours à venir. Quand les jours se suivent et se ressemble, ya pas grand chose à faire! Vague, re-vagues et moteur (quand on a déroulé ça a eu la même image mentale que d’entrebâiller sa porte et qu’un coup de vent tellement intense en profite pour entrer dans la maison et fait revoler ta table de cuisine à l’envers et faire passer le set au complet au travers de ta porte patio. Eeee…on va laisser faire les voiles, ouvrir (encore, soupire) le moteur et se tapper un joli 6-7 heures de vagues. (Coudonc, c’est quand la dernière fois qu’on a ouvert les voiles donc?)
  4. Arrivés à St-Jean-Port-Joli dans le gros vent et un accostage pas mal stressant. « Ah ben Sputnik!!! Vous êtes arrivés quand, vous l’avez fait aujourd’hui dans le gros temps? En tout cas, nous autre on s’est essayé de  nuit pour pas pogner les coups de vents. Eye, je veux pas vous faire chier, mais ça nous a pris 3 heures!!! C’était super. Pensée intérieure : Mange de la marde!!! Vrai réponse : Mange de la marde.
  5. On planifie repartir le lendemain, mais une fois rendu à  partir, dame nature décide qu’il pleut. Genre PLEUT suffisamment pour voir les animaux passer 2 par 2 vers l’Arche. Wow, honnêtement, même l’abri du resto ne fournissait pas et c’était rendu que les serveuses se magasinaient un kayak pour venir nous servir le café. Pensez-bien qu’on était sensé repartir ce soir là et profiter de la marée pour le faire de nuit, mais bon…visibilité un peu trop nulle oblige, on remet ça au lendemain matin…départ 3h30am! Décidemment, dame nature en a contre nos plans – le pire c’est qu’on planifie toujours avec un bulletin météo updaté 3 fois par jours. Re-soupire!
Et puis voilà, c’est finalement arrivé, le bon courant, le bon vent, pas de vagues, pas de brume, pas de pluie diluvienne, un super retour à Québec, et personne pour nous dire qu’ils vont avoir eu une meilleure journée que nous. En plus, on a même dépassé un paquebot (oui oui il était en marche) HEIN!!!! In your face Cap Théodora. – Note : pauvre Théodora. Quel prénom triste.

Bon, ben là, on retourne faire un autre dodo-suite-voyage-de-nuit-pis-on-est-fatigués. Cette fois on sera collés sur le chien dans un lit RECTANGLE (OH MY GOD!!!!!!!!!!!!!!)

Suivant le sage conseil du "doc" qui nous a prêté son auto "Achetez tout ce dont vous avez besoin pour être heureux", on passe le temps en mangeant!

mardi 20 août 2013

19 août - ou - Heee, ça merde un peu le retour là!

Lundi matin.  Chaque matin commence pareil; une bonne tasse de café en écoutant le dernier bulletin météo.  Ce matin, c'est pas joyeux.  Même chose qu'hier, voir pire.  Des avertissements de vents violent, pas mal de vagues déjà sur l'eau et le vent qui hurle dans les haubans.  On décide donc de ne pas pousser notre chance; on reste ici pour la journée!

Sam gonfle le zodiac qui était tout bien serré sur le pont dans l'espoir d'aller visiter un peu autour et se dégourdir les jambes.  Après 20 minutes top chrono, on est dans le zodiac et rame vers la terre ferme.  Nous attend une magnifique journée et un super petit sentier; que ça fait du bien d'être dans le bois à nouveau!!!  Quelques heures de hiking avant de revenir vers le zodiac et ramer de peine et de misère contre le vent et les vagues vers Sputnik.  Sam en profite pour prendre sa "douche" à l'eau semi-salé et très gelé du Saguenay (on déconseille). 

Vers 16:00, nouveau bulletin météo c'est pas jojo; on annonce le même temps jusqu'à mercredi.  Ça commence à devenir inquiétant.  On travail lundi après tout...  On regarde autour de nous; le vent s'en va se coucher pour la nuit.  On décide de partir et profiter de l’accalmie de la nuit pour se rapprocher de Tadoussac.  

Belle nuit passé à naviguer sous les étoiles et regarder les éclairs des orages autour de nuit, on arrive enfin à Cap-à-l'aigle vers 3:00 du matin!

dimanche 18 août 2013

18 août - ou - Bon ben, on va r'virer de bord finalement!

Samedi le 17 août, on part de Tadoussac, direction Cap-à-l'aigle. L'idée étant de se rapprocher un peu de Québec, la fin des vacances arrivant rapidement.  Bulletin météo du matin annonce un SO 10-20 KN de vent, parfait pour revenir en première classe.  On quitte donc notre mouillage à Tadoussac non sans effort (mouillé dans 25 mètres de profond, l'ancre est lourde et longue à remonté à bras!).  Arrivé à l'embouchure du Saguenay, on déroule le génois et hisse la grand voile pour le 10KN de vent qui s'installe.  Une journée de belle voile qui s'amorce.  Cass prend la barre, je m'installe pour roupiller un peu.  Vagues.  Vagues.  VAGUES.  En l'espace de 10 minutes, le vent forcit, de 10, il passe à 20 puis 30KN.  On réduit le génois.  On prend un ris.  On réduit le génois encore.  On finit par rouler le génois au complet; le bateau est trop ardent et on a peur de déchirer la voile.  Le bateau reprend un peu son allure.  Mais les vagues eux s’amplifient.  À tel point qu'on devient difficilement manœuvrant; la vague nous casse toute notre aire.  Impossible de continuer dans ces conditions sans risquer de briser le bateau; on doit rentrer.  3 heures de moteur plus tard, de retour dans le Saguenay où on va chercher refuge dans une anse qu'on autre voileux nous avait conseiller.  On mouille donc à l'anse à la barque, qu'on décide rapidement de renommer l'anse à la mouche!

Et même dans l'anse à la barque, y'a pas de poissons!






samedi 17 août 2013

17 août - ou - La journée la plus longue

En attente à Rimouski d'une température plus clémente, on se lance à l’assaut de Tadoussac vendredi le 16.  Je dis à l'assaut parce que Rimouski - Tadoussac, c'est pas mal loin.  Assez loin pour dire qu'on l'a jamais tenté.  Pour donner une idée à ceux d'entre vous qui ne font pas de voile, c'est pour nous un peu l'équivalent de faire Rimouski - Tadoussac en auto, sans tricher en prenant le traversier à St-Siméon...   Bon dans quelques années, on va surement dire que c'est fastoche, mais vendredi passé, on s'est regardé dans le blanc des yeux et on s'est dit :

- Sam : On a pas trop le choix
- Cass : Ok, on l’essai. 
- Sam : Je veux être parti à 7:00 MAX
- Cass : Ouain.  On peut préparer le caffé tout suite

Levé à 6h00 et rapide comme des ninjas, on est sortie de la marina à 6h45 (non mais on es-tu rendu rapide rien qu'un peu!).  Superbe voile pour partir et petit dej tant qu'à y être.  Ça ressemble à quoi se faire des toasts à voile?  À ça:




Heure prévu d'arrivé; 21h00. 

Le vent finit par tomber et on appel le moteur à la rescousse.  On met le pilote et ce qui devait être une longue journée finit par être une super journée où on fait chacun nos trucs sans trop ce soucier du bateau.  C'est beau un auto-pilote!

Arrivé à Tadoussac pile-poil à l'heure prévu avec des baleines, béluga et phoques qui viennent tourner autour du bateau pour nous accueillir.  Je sais, c'est cute.  Mais pour de vrai; ils sont où les poissons?  Toujours pas un qui est venu mordre à l'hameçon!!!

jeudi 15 août 2013

14 août - ou - DEMI-TOUR!

Après une nuit à l’ancre au Bic, on se réveille dans la vague. Non mais attendez, de la SOLIDE vague. Je vous dis des vagues de 2 mètres environ. Le plan est de ne pas se faire vaguer toute la journée et de partir à moteur (trop de vent pour la voile) vers Tadoussac pour manger une bonne Paella à l’ancre.

Je m’habille en vitesse (le mal de cœur pogne vite dans un bateau qui gigotte de même) et sors pour m’occuper de sortir l’ancre.


Lever l’ancre dans la vague, c’est comparable à une visite à la Ronde ou Expo-Québec. Le Monstre : Il y a ces courts moments ou on anticipe la prochaine ascension et ensuite ça arrive. WWWAMMMM! Le nez du bateau se lève dans les airs de 2 mètres d’un coup sec et au moment ou on se dit que ça va redescendre, il est déjà trop tard et on  a tout juste de temps de réaliser que notre cœur est déjà en train de nous sortir par la gorge. FLLLOUUUSH!!! Ça c’est le moment ou le nez du bateau frappe sur la vague - moment qui ressemble d’avantage à la Pitoune. Finalement comme dans les manèges quand t’es jeune et que tes parents en bas te crient de quoi à 2 mains du genre : « Attache ton espadrille tu vas la perdre!!!! », il y a Sam derrière le bateau pendant ce beau manège qui me crie de quoi. Demandez-moi pas quoi, j’ai jamais entendu.  Au travers de tout ça, il ne faut pas oublier que j’ai une ancre, solidement plantée dans la glaise et avec toute la tension d’un bateau poussé par les vagues à sortir moi. Quand j’ai réussi à lever l’ancre, j’ai pris un bon 3 minutes à rester assise sans rien faire. Je regarde Sam un peu verte. Fuck Tadoussac et ses 10 heures. On fait demi-tour vers Rimouski pour avoir un quai et des douches chaudes. Ça fait 15 minutes qu’on est dehors et on est déjà détrempés.
De retour à Rimouski ce jour là; « Heyyyyy, Sputnik, vous étiez pas partis avant-hier vous autre…? »
-Ouin ben on s’ennuyait du quai sans vague et des douches chaudes.



**
 


LESSONS LEARNED OF THE DAY
En allant prendre ma douche chaude (elle est mieux d’être bouillante – si j’ai pas l’air d’un homard en sortant, je vais être déçue!), je me suis fait un bilan des apprentissages de la journée :


1.    Mes culottes de pluie ne sont pas du tout imperméable. En effet, mes bobettes sont tellement trempes que j’en viens à me demander si j’ai pas fait dans mon froc dans la journée. *je vous rassure que non pour les inquiets.

2.    Malgré tout, il est mieux d’avoir les pieds chauds et les fesses froides que l’inverse. Mes nouvelles bottes de pluie ont gardé mes pieds bien au sec – donc, pas pire au chaud, et c’est tant mieux. C’est rare que quand on passe une journée dehors au frette on dit; En tout cas, j’ai assez eu frette au fesse moé! Faque toute comparaison faite, je ne retire pas le point 1, mais c’est pas si grave.

3.    Je suis capable de chanter 3h sans arrêt et uniquement des chansons de dessins animés et des chansons scoutes.

4.    Les rideaux de douches à motifs ont un impact mental IMPORTANT sur mon bonheur. J’avais choix entre 2 douches. Celle avec rideau rayé style sérieux et rideau avec petits poissons souriants style : « T’as passé une journée de marde dans les vagues, allez, vient avec nous dans la douche, on va te remonter le moral! » J’ai choisi les poissons.



5.    Je me suis habillé si vite que j'ai passé la journée avec mes culottes à l'envers.  Étonnamment, ce n'est pas aussi inconfortable qu'on pourrait le croire!

NB : Sam est tout simplement hystérique en chantant la chansons de Lipton. Surtout le bout des patate :


dimanche 11 août 2013

11 août - ou - QUE FERIEZ-VOUS POUR COMBINER FLASH LIGHT ET RAMES?

On aime ça le Bic!



Pour une fois, on a fait la traversée du fleuve de Tadoussac au Bic à voile. Les autres fois, ben c’était soit brumeux (Sylvain papa de Sam fait venir la brume ça a l’air) ou il n’y avait juste pas de vent (Réjeanne, maman de Sam, elle, fait fuir le vent) ((C’est un duo qui ont une belle maison de campagne et qui de par leur "don" ne sont pas vraiment fait pour posséder un voilier)). Donc cette fois, oui, beau vent, pas de brume. Départ à 8h15 du mat – arrivée à 15h00. On a seulement ajusté les voiles 5 fois dans la journée!



Parfait pour la pêche (mon appât a failli se faire manger par un nombre incalculable d’oiseaux voraces – et par 2 baleines!).  Ce soir, on ira voir les grands-parents de Sam qui vivent au Bic tout près du quai. On s’ancre bien comme il faut, et on part en zodiak. On sait qu’on va revenir de nuit mais il fait beau alors c’est pas trop un problème.

Notre taxi
 


Interlude chez Lucienne et Rosaire :

-Avez-vous soupé?

-Ben oui on a soupé!

-Parce que je vous ai fait à souper là.

-Ouin…mais on a soupé.

-Voulez-vous un café!!! (remarquez que ce n’est pas une question)

-Oui oui, bien sûr. Merci Lucienne!

Pendant que Sam et son grand-père entretiennent une conversation colorée sur les légumes du jardin, c’est à dire les tomates italiennes qui ont l’air bête et les concombres qui regardent Rosaire de travers en faisant la grève, la grand-mère de Sam s’essaye! Mais je la vois faire. Elle a, avec tout l’art d’un ninja, réussi en 2 mouvements à sortir une tarte du congélateur, ouvrir le four, la mettre dans le four, sortir des biscuits de l’armoire, mettre 3 rangs complets de la boite de biscuits dans une assiette (pour le café), vider son lait dans un petit pot pour faire cute, ouvrir une nouvelle pinte de lait et remplir à rat-bord le dit petit pot de lait (d’un coup qu’on veuille pluss de lait que de café j’imagine), sortir le grille-pain et commencer à couper une tranche de fromage petit-québec (avec le café??) J’interviens :

« Lucienne, tu vas manger du fromage? »

-Ben non, mais vous devez bien avoir faim non? Avez-vous soupé? Voulez-vous des toasts?


***

De retour au quai, on rembarque dans le zodiak et on file vers le bateau. Tout à coup; TOC! Kossé ça? Une roche. Ok, je pointe la flashlight vers le fond de l’eau. Je pense qu’il y a juste assez d’eau pour dire qu’on ne peut pas marcher et juste pas assez au point qu’on a l’air de 2 kids qui ont gonflé L’ile flottante (en vente chez Canadian Tire) et qui s’amusent dans la pataugeoire municipale. Incapable de laisser le moteur… Sam sort les rames (vive les rames) (est-ce que je vous ai dit qu’on aime les rames?) pendant que moi je regarde le fond et pointe les roches.  On est revenu sain et sauf sans aucun bris ni pour le zodiak, ni le moteur, ni notre orgueil  car on en a ri une shot.

Note à moi-même cependant, mieux vaut aller voir les grands-parents à Sam à marée haute, et se timer sur la marée baissante AVANT le café.

Café réconfortant du lendemain d'une nuit à la rame

samedi 10 août 2013

10 août - ou - NOUVELLE JOURNÉE


-PPPPPSSSSSSSCCCCCCCCCCHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHFFFFFFF!!!!!!!!!
 
Ce matin, je me suis fait réveillée par une baleine à côté du bateau. :) 
Tellement mieux qu’un cadran.